Tou, SeydouCAMARA, BrahimaKassi, Koffi Fernand Jean-Martial2023-04-182023-04-182021-10https://doi.org/10.35759/JABs.166.41997-5902http://hdl.handle.net/123456789/1483Les cercosporioses noire et jaune causées respectivement par les champignons ascomycètes Mycosphaerella fijiensis et Mycosphaerella musicola sont les maladies foliaires les plus dévastatrices en culture du bananier. La cercosporioses noire ou maladie des raies noires (MRN) est considérée comme la plus contraignante et se traduit par des pertes de rendement allant de 30 à 80 %. La présente étude se propose d’actualiser la carte de distribution géographique des cercosporioses noire et jaune en Côte d’Ivoire par l’évaluation sanitaire des bananeraies dans les principales zones de production et de caractériser la variabilité des isolats de Mycosphaerella spp. isolés. Méthodologie et résultats : Pour se faire, des prospections ont été effectuées pendant 3 années successives dans des zones préalablement sélectionnées de production de banane dessert ou de banane plantain sur la base de la diversité des conditions écologiques et la facilité d’accès. Les paramètres phytopathologiques observées pendant ces prospections ont été la plus jeune feuille touchée par la maladie (PJFT), la plus jeune feuille nécrosée (PJFN) et le nombre de feuilles vivantes (NFV) sur les bananiers. Les résultats ont montré que la cercosporiose noire est bien établie dans toutes les plantations prospectées soit 100 % et que la cercosporiose jaune est présente seulement dans 3 zones agro-écologiques (ZAE II, ZAE III et ZAE IV), soit 8,79 % des plantations prospectées. La sévérité des attaques dues à Mycosphaerella spp. a varié selon les cultivars de bananes et de bananes plantain rencontrés et également en fonction de l’agro-écologie des régions de production. Les pathogènes isolés et identifiés ont montré que les phénotypes diffèrent dans la quasi-totalité des sites visités. Les caractéristiques phénotypiques de l’aspect noir du revers des boîtes de Pétri et non jaune des cultures ont permis de suspecter Mycosphaerella fijiensis. Conclusion et application des résultats : Cette étude a permis de faire ressortir dans toutes les zones agro-écologiques, le caractère épidémique de la cercosporiose noire dans les conditions naturelles d’infestation de production. La cercosporiose jaune est présente uniquement dans les zones agro-écologiques II, III et V. Les résultats de cette étude ont montré une variabilité entre les isolats de Mycosphaerella spp. et aideront à envisager une méthode de lutte alternative à la lutte chimique contre la maladie des raies noires.enBananierCercosporiosesMycosphaerella spp.Zone agro-écologiquesCôte d’IvoireKaddy KAMATÉSomgnogdin Léonard OUÉDRAOGODaouda KONÉActualisation de la distribution géographique des cercosporioses des bananiers en Côte d’Ivoire : diversité et incidence de l’agent pathogèneArticle